Depuis plusieurs années, Zotac s’est fait une spécialité des barebones, ces mini-PC presque complets auxquels il faut ajouter un processeur, une carte graphique, de la RAM et un SSD. Dans le cas des Magnus One, seuls les deux derniers sont nécessaires, Zotac ayant intégré un Core i7-13700 et une GeForce RTX 4070 pour un modèle ERP74070W diablement costaud sur le papier.
- Volume d'à peine 8 litres
- Design et conception réussis
- Composants très accessibles
- Évolutif : CPU, RAM, SSD
- Alim 500W 80+ Platinum
- Tarification élevée
- Seulement deux USB en façade
- Rapidement bien bruyant
- Carte mère non standard
Fiche technique Zotac Magnus One ERP74070W
Résumé
Informations générales
Processeur
Mémoire vive
Graphismes
Stockage
Connectique
Réseau sans-fil
Caractéristiques physiques
Design : un boîtier compact d’à peine 8,3 litres
Chez Zotac, on ne compte plus les gammes de mini-PC et de barebones : il y en a pour tous les goûts ou presque, mais les Magnus et, aujourd’hui, les Magnus One, constituent en quelque sorte le nec plus ultra de ces petites machines. Cette année, Zotac a lancé une nouvelle génération de Magnus One afin d’en faire évoluer les entrailles, mais le châssis et la majorité des options sont identiques à ce que nous connaissions déjà.
Modèle blanc ou modèle noir, à chacun son style © Zotac
Ainsi, le boîtier conserve les dimensions réduites de son prédécesseur à 265,5 x 126 x 249 millimètres pour un volume total de 8,3 litres. Mieux, Zotac nous propose une machine très complète, avec une certaine évolutivité et sans qu’il soit très compliqué d’accéder aux composants essentiels. Au premier coup d’œil, on constate toutefois la sobriété d’un boîtier sans la moindre excroissance, sans festival de LED et avec, aux choix, une robe noire ou blanche où quelques inserts se distinguent.
En façade, on remarque un gros bouton central pour allumer la machine et, plus bas, un jack 3,5 mm pour le combo casque/micro, un lecteur de cartes SD et deux ports USB 3.0 en type-A et type-C. Au dos, la connectique est plus riche avec deux RJ45 (1x 1 GbE et 1x 2,5 GbE), quatre USB-A 3.1, deux USB-A 3.0, un HDMI géré par l’iGPU et un Thunderbolt 4. Il y a aussi quatre ports vidéo intégrés à la carte graphique (3x DP 1.4a, 1x HDMI 2.1a) et la prise d’alimentation.
Seulement deux vis à retirer pour ouvrir le boîtier © Nerces pour Clubic
Toujours sur l’arrière, on remarque les deux connecteurs pour les antennes Wi-Fi et c’est juste à côté de ces ports que l’on remarque les deux seules vis à retirer pour démonter la bête. C’est simple et un tournevis n’est même pas nécessaire. Ensuite, on peut faire glisser la paroi supérieure ce qui libère les deux panneaux latéraux : trois faces largement ajourées pour laisser passer l’air. Voilà, en à peine quelques secondes, le Magnus One est entièrement ouvert, ses composants largement accessibles.
Configuration : un Core i7-13700 bien entouré
Habile transition pour vous parler des entrailles de cet ERP74070W. Les panneaux retirés, il est très simple d’identifier ce qui constitue la configuration Zotac. Petit regret, le fabricant adopte une carte mère propriétaire qui repose ensuite sur un PCB « de fond » qui regroupe le PCIe Express et le SATA. Pourquoi « regret » ? Parce qu’il ne sera pas possible de changer soi-même le cœur de la machine : impossible de trouver, dans le commerce, une carte mère adéquate.
Sur la gauche, trois M.2 et, sur la droite, l'unique SATA © Nerces pour Clubic
Pour le reste en revanche, c’est une belle réussite de la part de Zotac car tous les composants sont standards et très simples d’accès. La carte graphique – ici une Zotac GeForce RTX 4070 – se repère très vite. Les deux ports SO-DIMM ne sont pas loin – un est occupé sur nos photos – et il en va de même pour les trois ports M.2. Le premier (format 2230) est pris par le contrôleur Wi-Fi/Bluetooth, mais les deux autres (2280) sont disponible : sur les photos, un SSD est en place sur le premier.
Il sera donc parfaitement possible d’opter pour un duo de SSD M.2, mais aussi de profiter de l’unique emplacement 2,5 pouces aménagé par Zotac : le SSD se connecte ici en SATA. Notons également que l’alimentation est fournie : Zotac a sélectionné un modèle à très haut rendement, d’une puissance de 500 watts, elle est effectivement en 80+ Platinum. Le processeur est lui aussi livré – un Core i7-13700 – et son système de refroidissement est le second regret.
La carte graphique – une Zotac, forcément – et une seule SO-DIMM © Nerces pour Clubic
Pas de watercooling à l’horizon, mais surtout un ventirad aux dimensions trop réduites pour être « honnêtes » : il y a fort à craindre que la bête soit bruyante et nous ne voyons pas bien comment remplacer la chose par un produit plus discret. Sur nos photos, le CPU Intel est accompagné de 16 Go de DDR5-5600 lesquels ont été fournis par Zotac, mais qui ne sont pas vendus avec la machine : en bon barebone, le Magnus One nous laisse le choix de la DDR5 et du/des SSD.
Et côté performances, ça donne quoi ?
La puissance du processeur Intel Core i7-13700 doit permettre au Magnus One de bien se comporter lors de nos tests. Ses 16 cœurs/24 threads, sa fréquence boost de 5,2 GHz et ses 30 Mo de cache combiné sont de sérieux atouts… autant que la carte graphique GeForce RTX 4070 capable de tous les derniers raffinements techniques de NVIDIA.
… et, en quatre onglets, par CPU-Z © Nerces pour Clubic
AIDA64 / CrystalDiskMark
De manière générale, nous testons toujours les sous-systèmes mémoire et disques des machines passées entre nos mains. Nous faisons une exception dans la mesure où Zotac distribue son Magnus One sous la forme d’un barebone. Il vous incombera donc de choisir la RAM et le SSD adéquat pour profiter des performances désirées. N’hésitez bien sûr pas à consulter les nombreux tests que nous réalisons dans les domaines concernés.
Test processeur sur Cinebench R23
En premier lieu, nous souhaitons faire une simple vérification. À l’aide de Cinebench R23, le Core i5-13700 est mis à l’épreuve. Aïe, comme nous le craignions en jetant un œil au ventirad livré, celui-ci n’est pas suffisant pour éviter un effet de throttling. En single-core, les 1 969 points obtenus sont dans la norme. En revanche, avec 14 359 points, le Magnus One est loin d’un résultat normal lequel doit au moins atteindre les 24 000 points.
Test général sur PCMark
Cette chauffe excessive est perceptible sur PCMark, mais de manière moins gênante. Le logiciel simule différents scénarios d’usage « courant » du PC et le Magnus One profite bien sûr de l’intégration du GeForce RTX 4070 pour briller avec 7 461 points au total. Notez que le Core i7-13700 s’en sort lui aussi très bien avec un score en productivity de 10 092 points, à comparer aux 7 034 points du Geekom IT13 et son Core i9-13900H par exemple.
Test 3D sur 3DMark
Performances sur 3DMark © Nerces pour Clubic
Sur 3DMark, si le processeur est mis à contribution – et atteint même 92°C sur Port Royal – c’est bien davantage la carte graphique GeForce RTX 4070 que l’on sollicite. Bon point, celle-ci n’enregistre pas le niveau de chauffe du CPU même si le GPU peut atteindre 76°C. De fait, on profite de performances de bon niveau avec 7 704 points sur TimeSpy Extreme et 11 016 points sur Port Royal. On a vu mieux, mais le Magnus One tient bien la charge.
Cyberpunk 2077: Phantom Liberty
Cette bonne impression 3D est confirmée par les résultats sur Cyberpunk 2077: Phantom Liberty. Nous n’avons pas cherché à ménager la machine en mettant toutes les options graphiques – path tracing compris – au maximum. Le DLSS avec frame generation et ray reconstruction est toutefois de la partie et la définition limitée au 1 440p. Reste qu’à 81,71 images par seconde de moyenne (minimum à 51,96 ips) c’est bien plus que jouable : c’est très confortable.
Shadow of the Tomb Raider
Performances sur Shadow of the Tomb Raider © Nerces pour Clubic
Logiquement, Shadow of the Tomb Raider est encore bien plus à son aise sur le Magnus One. Le jeu est autrement moins lourd que Cyberpunk 2077. Pour autant, décrocher 162 ips en 1 440p avec les détails graphiques sur « haut » est une belle performance et même en poussant sur « très haut », le jeu reste impeccable de fluidité à 154 ips de moyenne. Comme quoi, si la chauffe CPU se fait sentir en usage spécifique, sur le jeu, pas de problème.
Chauffe et nuisances sonores
Nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises, caser un Core i7-13700 dans un boîtier aussi compact que le Magnus One n’est pas une mince affaire. Hélas, Zotac aurait sans doute dû mieux faire du côté de ventirad car les performances de ce dernier déçoivent.
Sur Cinebench R23, vous avez pu voir que le throttling du processeur est inévitable affectant négativement les performances. Vous aurez le même genre de déconvenue dès lors que le CPU est lourdement sollicité comme sur de l’encodage vidéo.
Heureusement, ce problème s’estompe dès lors que la charge CPU chute ne serait-ce qu’un peu. PCMark ou, plus encore, Cyberpunk 2077 sont à ce titre de bons exemples. De manière plus générale, le jeu vidéo ne posera pas de problème et si le throttling reste présent, il a moins d’impact.
Les ventilateurs sont corrects, mais le CPU mérite meilleur ventirad © Nerces pour Clubic
En revanche, l’autre déception liée au ventirad concerne les nuisances sonores. Il ne faut pas une très lourde charge CPU pour que le ventilateur se mette à grimper dans les tours. Il devient alors gênant et ses fréquents changements de régime renforcent encore cette sensation. Dommage.
Zotac Magnus One ERP74070W : l’avis de Clubic
Lire la charte de confiance